Tout est parti d’une rumeur sur les réseaux sociaux : « Le food truck de Steve abusivement empêché de stationner devant le lycée Marie-Jo. Une pétition est en cours ». Une nouvelle dont le premier étonné fût l’intéressé lui-même : Steve Perchey, créateur du food-truck La cantine de Steve à Trouville (Calvados).
Je ne savais pas que les parents d’élèves avaient lancé cela.
« J’ai l’impression qu’on empêche les jeunes de travailler »
Si la rumeur s’avérera n’être qu’une légère fumée, les faits sont quant à eux, bien réels. Installé sur la zone d’emploi d’Hennequeville depuis mi-décembre, le restaurateur ambulant proposait des burgers aux lycéens pendant la pause-déjeuner, à raison de deux fois par semaine. Seulement :
La municipalité m’a dit que je ne pouvais plus me stationner à cet emplacement. Je n’ai pas compris. Alors je me suis excentré à environ 300 mètres de là où j’étais.
De fait, selon le restaurateur, la recette de ses ventes ce jour là est passée de 400 à 100 € en deux heures. Un manque à gagner d’autant plus problématique que « les emplacements restent difficiles à trouver », soupire l’interessé.
Je ne comprends pas car j’avais les autorisations de la mairie. J’ai l’impression qu’on empêche les jeunes de travailler.
Du côté de la direction de l’établissement, les revendications sont simples : les burgers de Steve ont créé du désordre au sein de l’organisation de la pause méridienne. Patrick Alleaume, directeur de l’établissement scolaire Marie-Joseph, assure :
Des élèves s’étaient engagés à être demi-pensionnaires, et nous avons mis en place un budget pour un nombre de repas. Certains ne venaient pas à la cantine, préférant aller au food-truck.
Autre enjeu : la sécurité des élèves. « S’ils sortent pour l’heure du déjeuner, les élèves n’ont pas le droit d’entrer ». Et d’ajouter « je n’ai rien contre le food-truck, mais on ne change pas les règles d’inscription à la cantine en cours d’année ».
Trouver d’autres emplacements
Qui a raison, qui a tort ? Le maire Christian Cardon tranche dans le vif.
Il a eu un accord municipal pour sur la zone d’emploi d’Hennequeville, à proximité de Marie-Joseph, car il est évident que cela allait fortement gêner l’organisation du lycée.
En attendant, le spécialiste du burger continue sa route : il fait escale à Sain-Gatien (près de l’église) le vendredi soir, et sera présent à côté de la patinoire (près de la halle aux poissons) pendant un mois.