Sagement alignées ou présentées sur des piles de boîtes, dans la première boutique installée à l’entrée de la Foire, quasiment face au hall 1, ce ne sont que santiags, camarguaises, boots basses, bottines à talons (presque) aiguille ou « godillot » inspiré des ranger’s des GI américains.

Quand on est fan de chaussures, la boutique de Dominique Cagninacci donne le tournis. « Tous ces modèles sont faits main, annonce-t-il, selon un cahier des charges très précis. En fait, à chaque fin de saison, je me rends à l’entreprise pour faire réaliser les modèles que j’ai conçus. »

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L’entreprise dont parle cet exposant « basé en Dordogne mais d’origine corse », n’est autre que Sendra Boots. Une marque créée en 1913 par un Espagnol, fils de tanneur, revenu du far west américain avec l’idée de vendre des bottes des cow-boys et d’équitation à ses compatriotes. Cent ans plus tard, ça fonctionne toujours, et la notoriété de la marque a largement dépassé les frontières de la péninsule ibérique.

3 000 paires

L’histoire de Dominique Cagninacci, lui aussi fan de ce style de bottes, a un petit quelque chose de l’aventure du créateur de Sendra. « J’en ai eu marre quand j’étais jeune, de me faire avoir sur la qualité des boots que j’achetais. Alors, j’ai créé ma propre marque, Western Bike. » Ses bottes sont en cuir classique, voire plus « exotique » avec des peaux d’autruche, lézard, requin ou encore boa. « Des produits faits main, doublés en veau pleine fleur et semelle en bois de citronnier. Les peaux utilisées ont été sélectionnées par Sendra. Ce sont des boots pour se régaler les pieds ! »

Il fait fabriquer ses modèles par Sendra, « mais aussi Cuadra, qui est une autre marque de renom, implantée au Mexique. » Et pour véhiculer toutes ces paires, environ 3 000 au bas mot, Dominique Cagninacci a imaginé le concept de camion-boutique. « C’est un Kenworth, avec lequel je vais de foire en festival. »

Un fidèle du rendez-vous caennais : « C’est ma 12e édition, j’ai une très bonne clientèle ici qui revient d’année en année : c’est d’ailleurs à Caen que je vends le mieux mes modèles haut de gamme. » Parmi eux, des bottes « collector », dont les prix justifient leur place en sécurité dans des vitrines fermées. « Elles sont signées, numérotées et surtout ont été réalisées en série limitée. Du coup, la demande dépasse généralement l’offre. »Moncamionresto