La ville de Paris a décidé de sélectionner 28 emplacements dédiés aux food trucks. La mairie y voit « une tendance culinaire particulièrement appréciée des habitants ».
La folie des food trucks gagne Paris. La mairie, jusqu’ici peu pressée de faire de la place à ses camions-cantines ambulants, a décidé de favoriser leur développement en sélectionnant 28 emplacements leur étant dédiés.
Alors qu’en février 2014, la précédente adjointe PS au maire chargée du commerce et de l’artisanat, Lyne Cohen-Solal, déclarait à l’AFP que Paris « refusait l’installation des ‘food trucks' » dans la mesure où la ville « comptait déjà une multitude de points de restauration qui paient des taxes », ce afin de ne pas « organiser la concurrence déloyale », le discours des élus a changé avec l’arrivée d’Anne Hildalgo.
Dans un communiqué diffusé le 14 avril, lors du dernier Conseil de Paris, la nouvelle équipe rappelle que la maire « s’est engagée à soutenir le développement des commerces de restauration à Paris, en particulier dans les quartiers qui en sont déficitaires ».
Des critères gastronomiques et environnementaux
Cet engagement passe notamment par « la création de nouveaux emplacements pour les ‘food trucks’, qui représentent une nouvelle tendance culinaire particulièrement appréciée des habitants ».
Pour être sélectionnés, les « food trucks » devront cependant respecter un certain nombre de critères, tant gastronomiques qu’environnementaux. Au total, 28 sites ont été sélectionnés et correspondent à 42 créneaux horaires, entre 11h et 15h ou entre 18h et 22h.
Les arrondissements les mieux pourvus sont le 18e et le 15e, avec cinq emplacements chacun. En revanche, un seul emplacement a été sélectionné dans les huit premiers arrondissements, près des Halles.
Le choix des emplacements a été fait « en lien avec les mairies d’arrondissement, en fonction de la carence d’offre en matière de vente à emporter, et au regard de critères techniques, tels que la circulation ou l’espace disponible », indique-t-on à la mairie.
Un appel à candidatures a été lancé le 22 avril et court jusqu’au 18 mai. La mairie envisage de sélectionner deux à trois camions par emplacement. Chaque porteur de projet retenu signera une convention d’occupation pour une durée d’un an tandis que le début d’exploitation est attendu début juillet.
Outre la qualité des produits cuisinés, le respect de la saisonnalité ou encore la labellisation « fait maison », l’attention sera portée aux plats équilibrés et aux offres les plus abordables en termes de prix, indique la mairie. Les critères environnementaux arrivent en troisième ordre d’importance.
Une redevance de 8% du CA
Ils portent notamment sur le choix d’un véhicule « propre », dont les caractéristiques sont définies par le plan anti-pollution de la Ville de Paris, sur l’utilisation de sacs biodégradables ou réutilisables, ou sur la gestion des déchets.
Chaque occupant devra verser une redevance correspondant au minimum à 8% du chiffre d’affaires hors taxe, assorti d’un minimum par plage d’occupation déterminée en fonction de la zone de commercialité (70 euros, 110 euros ou 135 euros).